Blog
- L’échecpar Cyril
11 Novembre 2025

Je me suis lancé dans un projet que je pensais possible. Pour le mener à bien, J’ai mis en place des choses qui m’ont pris du temps, de l’argent et demandé des sacrifices. Malgré tout cela, je n’ai pas obtenu la réussite que j’attendais. C’est un échec ! C’est le choc ! Je ne comprends pas. Ça aurait dû fonctionner. Je pensais réussir. Je dois réussir !
Je vis un échec personnel et je vois s’écrouler tout ce que j’ai construit. J’ai l’impression de perdre le contrôle de ma vie. J’essaye de lutter pour sortir de l’eau mais la peine est trop forte. Je repense à tout ce temps que j’ai passé à bâtir ma vie et j’analyse toutes les erreurs que j’ai commises pour en arriver là. Mon esprit voit enfin certains détails que j’ai vécus qui, d’un point de vue extérieur, montraient que l’échec était en chemin, mais le déni était mon meilleur ami.
Suite à cette situation je ressens diverses émotions et sentiments. Je suis en colère envers moi et les autres. Je ressens de la frustration. Un sentiment d’injustice grandit en moi. Avec ceci, plusieurs questions viennent résonner en moi. Qu’est-ce que j’ai fait ?Ai-je eu raison de me faire confiance ? Ai-je encore confiance en moi ? Qu’est-ce qui cloche chez moi ?
Mon ego lui par contre, n’a pas dit son dernier mot. Il ne veut pas s’avouer vaincu. Donc il commence à réfléchir à des stratégies pour essayer de conserver son contrôle. Il lutte de toutes ses forces. « Tout ira bien », « je vais m’en remettre » me fait t-il penser. C’est vrai ! Mais est-ce que je le ressens vraiment comme cela en cet instant ?
Durant ce temps, je mets toute mon énergie pour garder la tête haute. Je sors, je me mets au sport, je fais des rencontres et je fais ce que je connais le mieux. Tout se passe bien, j’avance doucement, j’essaye de combler le vide. Mais j’ai beau avancer, le vide ne se remplie pas. Enfin pas aussi vite que je voudrais. À force je m’épuise et cela me bloque.
Ça y est, elle est là, la tristesse. Cette émotion que je fuyais à tout prix. Malgré l’inconfort qu’elle me crée, elle m’invite à comprendre et vivre quelque chose que je faisais semblant d’apprécier.
L’acceptation. Accepter que je n’ai pas le contrôle sur tout et que les choses n’arrivent pas toujours comme on veut. Elle m’accompagne dans mon processus de guérison et m’aide à relativiser.
Grâce à elle, je commence à apercevoir de nouvelles lueurs. Tel un phare qui me guide dans le brouillard.
Je m’autorise à emprunter de nouveaux chemins et tester de nouvelles choses. Je goûte à de nouvelles saveurs. J’ouvre mon esprit sur divers sujets auxquels je ne prêtais pas attention auparavant. Certains m’attirent d’autres moins. Avec le temps, je m’autorise à imaginer des possibilités pour reprendre la main sur mon existence. Je suis en quête de sens et d’équilibre personnel.
Enfin le temps est venu de me décider. Soit j’avance et passe à autre chose, soit je stagne et me laisse dévorer par mon passé. se joue ainsi un duel entre mon désir d’être heureux, en prenant le risque de revivre cette situation désagréable ou garder le confort de mon rôle de victime, car oui mon ego apprécie cela.
Mon choix est fait. Il ne me reste plus qu’à me mettre en action. Ai-je fait le bon choix ? Je ne sais pas, seul l’avenir me le dira. Toute cette période m’a permis d’acquérir de l’expérience et de remettre à jour mon instinct. Mon futur ne dépend que de moi et des décisions que je prendrai.
L’échec fait partie de la vie et j’ai le droit d’échouer. C’est un marqueur. Il me permet de prendre conscience de qui je suis et de qui je veux devenir. Grâce à lui, je sais me relever et mieux avancer.
Merci à lui, merci à moi.
- La colèrepar Cyril
01 octobre 2025

Je suis en colère. En colère de ne pas réussir ce que je veux faire. En colère de devoir toujours attendre. En colère de ne pas avoir ce que je veux. En colère de ne pas savoir ce que je veux. En colère de ne rien faire. En colère de n’avoir rien fait. En colère d’avoir dit. En colère de n’avoir rien dit. En colère d’être en colère.
Et si la colère, était ma meilleure alliée ?
Je vis une situation où je n’ai plus le contrôle. À cause de cette situation, je ressens un danger et cela me fait peur. En réponse à cette situation une émotion surgit aussi vite que l’éclair. La colère. Mon rythme cardiaque et ma respiration augmentent, mes muscles se raidissent, mes pensées et ma parole deviennent agressives, pas de doute c’est bien elle. Tout droit sortie de mon cerveau reptilien, elle me donne des envies et des idées de riposte envers ce danger. Je pourrai crier, frapper, me venger. Mais après !
Chaque action crée une réaction égale ou opposée. Ce danger peut lui aussi riposter. Il peut rendre les coups ou demander de l’aide contre moi. Je risque aussi d’être jugé. Ai-je envie que l’on me juge ? Est-ce cela que je veux montrer aux autres? Suis-je capable de vivre avec les conséquences qui suivront envers moi-même et les autres ?
Donc je ne fais rien et la raison l’emporte. Pourtant ma colère est toujours là, elle fait partie de moi. Au final je l’enfouis en moi en me disant que ce n’est pas grave et que ça passera.
Cependant cette émotion est là. Elle a toujours été là, depuis que l’être humain existe. Je l’ai enfoui en moi, mais elle n’a pas disparu car elle n’a pas été satisfaite. Son but à elle, est de me protéger et elle ne partira pas temps qu’elle n’aura pas rempli sa mission.
Si la colère est mon allié, comment peut-elle m’aider ?
Tout moteur a besoin d’un carburant et le bon si on ne veut pas qu’il se bloque ou explose.
Comme toutes émotions, la colère est accompagnée de pensées. Imaginons que j’ai travaillé dur sur un projet que je devais présenter devant plusieurs personnes. À la fin de ma présentation, je reçois des critiques qui me semblent négatives comme : « à ta place je n’aurais pas fait comme ça. ». Suite à elle, une pensée arrive : « C’est facile de dire ça quand on ne l’a pas fait ! » Accompagnée de mon émotion. Que faire ?
Dans ce genre de situation, beaucoup diront que ça ne sert à rien de réagir au quart de tour à ce genre de pseudo-attaque et de se calmer tout en restant positif. Ils diront que les émotions négatives ne sont pas acceptables. Mais ce que l’on oublie de dire, c’est justement grâce à cette émotion négative tout comme la tristesse, la peur, etc., que l’être humain a survécu pendant ces milliers d’années. Pourquoi ? Car elles créent le mouvement et le mouvement, c’est la vie !
Comme pour accomplir une bonne recette, tout est question de dosage. Et rien de mieux que celle de l’amour. Oui l’amour, car mes pensées et mes émotions forment des couples.
Dans chaque relation il y a des hauts et des bas. Des jours où tout va bien, on se sent en phase et d’autres, chacun veut avoir raison. Et si je prenais le temps de me poser et de discuter avec ma colère ? Comprendre sa fonction, son rôle, son besoin et donc mon besoin. Et si à force de l’écouter j’arrivais à changer mes pensées vers quelque chose de plus bénéfique pour mon couple, pensées et émotions ? Quelque chose de plus harmonieux.
Ma colère a le droit de vivre. Au lieu de la museler par ma raison et me créer un conflit intérieur, je peux aussi créer des idées, des envies créatives, productives selon mes besoins.